En sortie de bourg, bordé par un bras du ru d’Ocques, mitoyen à une maison de bel ouvrage des années cinquante, le terrain est en contre bas le long de la route qui le dessert.

La construction est en bois, terre, paille et pierre, la maison s’implante pour laisser voir le paysage de la vallée. Le toit terrasse végétalisé devient l’entrée principale.

Les terres issues du déblaiement pour le soubassement et les fondations sont réemployées pour végétaliser la toiture terrasse, enduire les murs de paille. La paille provient des cultures locales du blé, compressée et formée en ballots agricoles 80x120x240 cm, elle porte la toiture terrasse.

Le vocabulaire de cloture de champs conserve l’aspect rural. En dessous les espaces s’organisent pour que depuis tous points de la maison l’on puisse apercevoir l’eau qui coule du ruisseau. L’épaisseur est mise à profit pour « habiter » les murs dans des coussièges, alcoves, logettes, seuils. Le soubassement et les fondations sont réalisés à partir des déchets de carrière de pierre locale et de silex des champs. Le sol intérieur est réalisé en béton de terre du sol même.

L’assainissement est naturel, le chauffage est réalisé par un poêle de masse sur mesure qui, l’hiver, assurera l’eau chaude sanitaire.
Les choix, en accord avec l’artiste, s’inscrivent dans une recherche de frugalité avec les techniques les plus simples.

CONSTRUCTION ECOLOGIQUE – FRUGALITE- PRODUIT LOCAUX – REEMPLOI